Ah ! Enfin un album digne d’être apprécié! Il s’est passé un sacré laps de temps depuis la dernière critique album (PVT). On a choisi le premier album éponyme de Royal Blood, sorti le 25 aout chez Black Mammoth Records/ Warner Bros.
Recommandés par les Arctic Monkeys (Matt Helders arborait un T-shirt à leur effigie) mais aussi par Jimmy Page de Led Zeppelin, ce duo britannique (oui que deux) renoue avec la bonne vieille tradition rock façon Jack White/ White Stripes. Des sons bien gras, parfaits pour la rentrée, ça manquait de bon rock brut depuis longtemps ! C’est d’ailleurs sûrement pour ça qu’ils sont encensés par la critique. Bon timing.
Originaires de Brighton, Mike Kerr et Ben Thatcher nous offrent ici un concentré entre garage, noise rock, blues rock et rock alternatif de 10 titres. La plus connue est la première, d’ailleurs passée au Grand Journal il y a quelques jours, Out of the Black : batterie puissante en ouverture, un chant qui rappelle les émotions du premier Muse qui confrontait des couplets assez doux (on parle toujours de rock hein), avec un refrain explosif qui nous faisait crier dans notre chambre…ben là pareil. Tu postes dans ta tête une image de quelqu’un de particulier sur qui crier (si si cherche bien, y’a forcément quelqu’un) et tu brailles « …, So don’t breathe when I talk cause you haven’t been spoken to. I got a gun for your mouth and a bullet with your name on it,… ».
Figure It Out est ma deuzième préférée, Mike Kerr joue de la basse comme si c’était une guitare, et c’est une nouvelle découverte de l’instrument. Celui-ci souvent posté au deuxième rang sur une scène, offre ici toute sa puissance, il tient enfin sa revanche. You Can Be So Cruel est agréable et rappelle les refrains mélodieux de Queens of the Stone Age, avec ses cru-woohoo–el world. Loose Change présente par contre une composition un peu trop familière et ennuie. Next.
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Durant toute l’écoute, on hoche la tête irrésistiblement sur les riffs monstrueux de Mike et la puissance de frappe de Ben. Cet album se ressent malheureusement un peu trop homogène, aucune surprise sur les 10 morceaux : que du brut et du lourd. En même temps, ce n’est pas un groupe de 5 rockeurs, le combo basse/ batterie est limité ; et il fait déjà pas mal de bruit, voire vacarme, à lui tout seul. De plus, les morceaux ne dépassant pas 3 minutes en moyenne, l’album reste assez court : 32 minutes, ce qui est parfait pour ne pas trop fatiguer.
Bon en bref, Royal Blood n’a pas inventé l’eau tiède, mais est déjà qualifié de sauveurs du rock’n roll 2014. Leur album fracasse et je le conseille en ordonnance. On espère vraiment que le groupe va évoluer et nous surprendre agréablement pour les prochains opus. D’ici là, on va bien s’imprégner de celui-ci et on ira même les voir le 16 novembre à La Cigale ! (voir agenda)