Samedi 2e jour. Réveil à midi, non ça va pas être possible là.
15h, on prend le métro car on sait que l’on va y trouver les New-Yorkais Too Many Zooz et eux, ils mettent une ambiance d’enfer partout où ils passent. Infatigables, ils jouent pratiquement toutes les heures à différents endroits. C’est bien simple, avant leur horaire sur scène au parc expo, ils ont joué en public sur les 2 jours dans plusieurs stations de métro, à la gare, au Liberté, dans le hall Médias, …et ce n’est que là où je les ai croisés par hasard! Non mais sérieux les gars vos lèvres vont tomber en lambeaux avant votre grand concert! Que nenni, toujours de bonne humeur, la fanfare-techno sème la danse dans les espaces publiques. Quand je dis fanfare-techno, c’est que ce trio constitué d »un saxo baryton, d’une trompette et d’une grosse caisse s’approprie des rythmes très soutenus que l’on retrouve d’habitude en club, d’autres morceaux emprunteront à la fois au jazz et au funk, ils appellent cela de la brasshouse. Explication en vidéo, où vous remarquerez que Leo P le baryton entraîne la danse à lui tout seul:
Devant l’UBU, un autre qui ne chôme pas pendant les Trans, c’est MellaNoisEscape. Olivier Mellano a prévu pas moins de 15 concerts sur 3 jours avec son nouveau projet solo, juché sur son camion-scène, pour faire vibrer les rues de Rennes de sa texture rock pointue.
Je sors et me retrouve devant le Liberté, dans le centre-ville de Rennes, pour rencontrer Bantam Lyons, ce groupe Brestois (installé à Nantes) au rock mélancolique qui porte la belle voix de Loic Le Cam. Le quatuor émerge aussi lentement que les festivaliers. En fait cet aprèm c’est tout Rennes qui est un peu vaseux. L’interview se passe dans les règles habituelles des festivals: top! 15 minutes chrono. Suivant! Court mais contente de les avoir rencontrés. [Interview soon sur le site.]
En attendant leur jeu sur la scène de l’Etage, on se balade parmi les médias et tombe sur l’enregistrement acoustique de Jambinai pour la radio Fip en petit comité (7 personnes). Le trio sud-coréen joue du métal avec des instruments traditionnels tels que le haegeum, le piri ou le geomungo, oui c’est le paragraphe culturel. Intrigant mais même plus que ça, puisqu’après avoir passé la surprise des sonorités et du chaos, on s’accroche à l’un des instruments (en l’occurence pour moi l’haegeum) et c’est parti pour un voyage déchiré entre les temps. Mais où M Brossard trouve-t-il des groupes comme celui-ci?
A L’Etage, les cuivres des rennais Sax Machine featuring le MC américain Racecar résonnent. En effet, le saxophoniste et le tromboniste jouent carrément leur dernier morceau en mode fanfare dans le public en liesse. Suivront Fragments: un trio instrumentaliste post-rock qui t’aère l’esprit comme une bande originale; et dont le claviériste est aussi batteur ce qui entraîne quelques mini courses entre les instruments, respect. Autour de moi, le public ici sent le musicien confirmé: un monsieur essaie de faire distinguer à son fils (8 ans?) les 4 temps du morceau: « Mais papa, c’est nul comme musique! _ On ne dit pas çà, on dit: ce n’est pas ma musique! Répète ! »
Aaaah enfin les Bantam Lyons! Je cite parce que c’est tellement çà, j’aurai dit pareil: « une voix habitée et une foudre électrique forment l’ossature de chansons mouvantes dans lesquelles il fait bon se perdre ». (texte des Trans) Après la mise en avant de leur morceau magnifique When Lips Turn Purple,
2e extrait de leur EP avec cette vidéo du live en question par Sourdoreille:
20h, heure de l’apéro et de se préparer à bouger sur le site du parc des Expo pour une deuxième nuit de folie. Ce soir j’arrive un peu plus tard, par les navettes pleines à craquer de festivaliers déjà bien chauds. Chants, rires,… l’excitation est bien palpable.
Entre le début et la fin du set d’Alphaat (photo en-tête), j’ai dû louper une grosse montée. Les premières tracks n’étant pas assez pêchues, je me suis absentée de la Green Room et quelle surprise à mon retour une demi-heure plus tard: la techno-bruitage a pris de la graisse, elle devient plus lourde, plus sombre et dérouille le corps.
Dans le hall 9, c’est LA star techno de la soirée: Boris Brejcha et son masque à faire des cauchemars enflamment 6000 danseurs, les bras en l’air. La sauce monte, monte sans cesse, particulièrement sur Aussenluftdeckenstrahler (je vérifie si j’ai pas fait de faute…):
Enfin, The Hacker , qu’il n’est plus utile de présenter, clôturera cette nuit fiévreuse avec les morceaux techno de son nouvel album (écoutez Driftin dans la WiseList #18)
Bref, avant de vous laisser visionner le best of des Trans en vidéo pour découvrir tous les autres groupes dont on n’a pas parlé, on remercie énormément les personnes suivantes pour ce week-end formidable et fort en émotions:
Louis Fabre pour tout,
Lucie Chérubin, Laura Le Baron, Charlène Salmon et Anne-Lise Surget pour l’organisation des interviews,
Raphael et Yves pour l’hébergement,
ainsi que les 2 acolytes du bar Absolut dans le hall VIP/Médias 🙂
BEST OF des autres
[Photos: Fip, Guillaume, Moi-même
Vidéos: Sourdoreille, OuestFrance, WiseSound]
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